Nice classée au patrimoine mondial de l'UNESCO

e 27 juillet  12 coups de canon ont été tirés depuis la Colline de Château à Nice suite à la décision de l’UNESCO: la 44e session du comité du Patrimoine mondial de l’UNESCO, qui se tenait en Chine a inscrit "Nice, la ville de la villégiature d’hiver de Riviera" sur sa liste. La capitale azuréenne a été classée pour son patrimoine architectural, paysager et urbanistique façonné par 200 ans d'histoire cosmopolite à partir de la fin du XVIIIe siècle.




En 2020 le gouvernement français retient la candidature de "Nice, capitale du tourisme de Riviera" à l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial pour la présenter à l’UNESCO. Cette candidature concernait l’ensemble urbain de près de 600 hectares qui, de 1760 à nos jours, a joué un rôle exclusif dans le développement urbain de la capitale azuréenne. Le ministre de la Culture de l'époque, Franck Riester déclarait à ce sujet : "le dossier de Nice, que nous avons décidé de défendre, est profondément original. Il s’agit de reconnaître la valeur patrimoniale d’un type d’urbanisme inédit : cosmopolite et orienté vers les loisirs. Ce qui s’est joué à Nice à partir de la fin du XVIIIe siècle, c’est l’invention d’une part importante de notre modernité."  Un nouveau type d’urbanisme destiné à la villégiature d’hiver est apparu à Nice à cette période. Une nouvelle ville a été bâtie sur un site exceptionnel, entre mer et montagne, à partir d’un noyau urbain préexistant. Une ville nouvelle et cosmopolite dont le développement a été, entre 1760 et 1960, déterminé par la fonction de villégiature. À partir de la deuxième moitié du XIXe siècle, le succès international de Nice a inspiré l’aménagement d’établissements similaires le long des côtes présentant des caractéristiques de relief et de climat comparables. Nice, en raison de son échelle urbaine et de la diversité des strates de patrimoine qu’elle comporte, constitue le modèle de référence de ville de riviera.
Le projet de la ville de Nice a séduit le Comité du patrimoine mondial, son Président S.E. Monsieur Tian Xuejun et les représentants des 21 états membres de l’UNESCO. L’organisme désigne chaque année un ensemble de biens culturels et naturels présentant un intérêt exceptionnel pour l'héritage commun de l’humanité.

Mais qu'est ce que représente ce projet ? 

Qu’est-ce qui va changer pour les niçois ?

1. Tout d’abord c’est une reconnaissance mondiale de la valeur du patrimoine niçois. Elle est devenue « une des villes-références du patrimoine mondial" (M. Estrosi)
2. La ville est connue comme une destination d’été et ce classement au patrimoine de l’UNESCO sera donc « un signal fort à l'international et pour le tourisme hivernal, moins connu." (Rudy Salles – président délégué de l'Office de Tourisme de Nice)
3. Le classement oblige la ville en termes d’urbanisme, de respect d’un cahier des charges pour maintenir les atouts de Nice. Être classé, c'est aussi avoir une politique urbaine à long terme, avoir un développement et une vision d’ensemble du territoire.

4. L'UNESCO ne donne pas une enveloppe avec la nomination et les sites concernés par les classements s’engagent à un devoir de préservation et ce, sans aucun soutien financier de la part de l’UNESCO. Par contre, l’organisation met à disposition des experts si besoin pour aider à la préservation des sites visés.
5. A l’intérieur de la zone classée, les permis de démolir et de construire devront obtenir l’avis conforme de l’architecte des Bâtiments de France. Espérons que les bâtiments au charme que l'on connait dans le Vieux-Nice ou les rues du périmètre ne seront pas l'objet d'une spéculation immobilière étiquetée "UNESCO."
6. Les sites inscrits sur la liste du Patrimoine Mondial en péril de l’UNESCO bénéficient de l’assistance financière au titre de la convention du patrimoine mondial.